Malgré la distance, je me tiens au courant des actualités, un article a particulièrement retenu mon attention : publié sur éco 89, il traite des trentenaires qui ont un mal de vivre certain. Crise des vocations, quotidien insipide, société formatée, horizons bouchés...
« j'ai fait tout ce qu'on attendait de moi, j'ai joué le jeu, alors où est le bonheur ? »
http://eco.rue89.com/2010/11/27/ces-trentenaires-qui-nont-plus-envie-de-se-lever-pour-bosser-177881
Les critiques sont tombées et en nombre, les uns les traitant de feignants, d'enfants gâtés, les autres de nouvelles générations désenchantées...
Quoi qu'il en soit je ne vais pas reprendre un à un les arguments de cet article, ils sont justes. Ce phénomène est réel et largement répandu (du moins dans mon entourage). Dans mon voyage, j'ai pour compagnon de route un trentenaire français anciennement comptable à la Défense, qui a suivi une formation de menuisier ébéniste l'année passée et qui vit à Salta en Argentine depuis 6 mois. Je rencontre tous les jours des personnes françaises ou non dont le parcours est marqué par cette désillusion : « je ne pensais pas en faisant mes études préparer un métier aussi chiant que celui que j'exerce... ». Nombreux sont les métiers hautement qualifiés qui n'apportent rien à la société, voire qui nuisent à celle-ci.
Les plus jeunes quant à eux, redoutent d'avoir une vie lambda...
Les choses évoluent, des articles de ce type paraissent dans la presse. La prise de conscience arrive et un changement interviendra.
J'ai hâte de parler l'espagnol afin de m'enquérir de l'état de ce syndrome en Amérique du Sud.
« La joie de vivre est une sorte de privilège, le fait d'un prince mystérieux qui l'octroie à la chaumière et peut, à son gré, la refuser au palais le plus somptueux. »
P. Rabhi