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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 23:32

Depuis une dizaine de jours, je suis rentré dans une phase moins contemplative car plus « rapide » de mon voyage. Soudain, l'Amérique du Sud s'est transformée en un grand parc d'attractions jonché d'activités et de « must see »... (Mon itinéraire est d'ailleurs largement édifié en fonction de ces lieux attractifs : le Volcan, les Salars, le Machu Picchu...)

Du coup, j'ai peur d'oublier les questions qui m'ont amenées ici, de perdre cette forme de militantisme, et de devenir un jouisseur parmi les jouisseurs, cochant sur une liste ce qu'il a fait, ne pensant qu'à ce qu'il lui reste à faire. J'ai peur qu'en conséquence, ce blog devienne plus descriptif qu'analytique et que mes articles se transforment en « Martine à la plage », « Martine à la montagne »... Une sorte de Facebook ! 

Mon voyage a aussi pour vocation (ambitieuse) de répondre à certaines questions comme « comment vivent les autres ? », « comment répondent-ils aux problèmes fondamentalement humains ? » ainsi que d'analyser certaines bizarreries ou phénomènes sociaux intéressants propres aux lieux que je traverse. Cela prend du temps, il faut discuter, devenir proche des gens. Actuellement, je suis dans les lieux les plus touristiques, les plus fréquentés, les plus occidentalisés, donc les moins authentiques. J'ai presque oublié ce qui m'avait amené ici ! N'est ce pas ça voyager longtemps ? Oublier les questions qu'on se posait plutôt que d'y répondre. Comme le confort a, jadis, éteint le militantisme et la soif de liberté qu'avaient les peuples occidentaux.

Il se plaint toujours celui-là ! Jamais content...

"Je ne critique pas, je constate!" 

Il n'y a pas à culpabiliser. Il n'y a pas de mal à se faire du bien... Le temps m'apportera des réponses et surtout de nouvelles questions ! Mais en tant qu'occidental, je culpabilise presque de vivre ce que je vis et de ne plus me poser de question. Le plus dur dans la vie, d'après J.Viveret, est de se départir de cette souffrance obligatoire héritée d'une certaine morale chrétienne (la vie doit être pénitence) et qui est à la base de certains phénomènes sociaux (la façon dont on accepte de souffrir au travail notamment).

Même en voyage, je suis au coeur de la contradiction. La complexité du monde. On y échappe jamais ! Et ce ne sont pas les indiens Mapuches qui m'ont donné la réponse aujourd'hui.

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 22:20

Non ce n'est pas le titre de la prochaine émission de France 3, mais simplement une petite description de mon arrivée au Chili.

J'ai quitté l'Argentine, ses villes "Européennes", sa nature cristalline pour le Chili et Pucon. Pour le moment (après une journée, je ne sais pas ce que vaut mon analyse), je trouve que le Chili ressemble beaucoup plus à l'image que je me fais de l'Amérique du Sud.

De ce côté de la frontière, les villes paraissent moins délimitées, les bâtiments moins hauts, plus poussiéreux, il y a de nombreuses maisons au bord des routes (contrairement aux déserts humains Argentins). Les maisons elles mêmes sont différentes: l'architecture est moins occidentale dans cette partie du Chili qu'en face, en Argentine. Beaucoup de maisons de bois, voire de cabanes... Est-ce ça l'architecture vernaculaire ? En tout cas ça ne manque pas d'authenticité. La composition éthnique de la population est différente, plus métissée qu'en Argentine. On perçoit plus distinctement les racines mapuches que l'ascendance suisse. Il y a d'ailleurs plusieurs réserves Mapuches sur la route de terre qui relie l'Argentine au Chili. Ils vivent d'élevage et d'artisanat pour la plupart. J'irai voir de plus près...

Enfin les Volcans sont omniprésents sur le bord de cette route. Lanin, ou Villarica...

Quant à Pucon, la ville où j'ai mon auberge, elle est très très touristique. Ils l'appellent la ville de l'adrénaline, car toutes les excursions relatives à la montagne sont proposées : rafting, hydrospeed, canayoning, accrobranche... et surtout "climbing the volcano". Ce que je vais faire Jeudi ! AHAHAHA 

Je vais enfin faire sortir le Haroun Tazieff qui dort en moi depuis tant d'années !!

 

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Voici le Volcan Lanin... A la frontière Argentine/Chili

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Et voici à quoi ressemble un poste frontière entre les 2 pays (on en a plus beaucoup en Europe). Notre beau bus et la route en poussière de roche volcanique.

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La playa...

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Les baraques...

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Et voici où je vais grimper. 2800 mètres.

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 00:13

J'ai quitté Bariloche ce matin. Paysage magnifique, ville sympa, mais j'ai envie de rejoindre Pucon au Chili, pour marcher sur un volcan en activité (si si c'est possible). Je suis donc en transit pour deux nuits à San Martin de Los Andes, quelques 200 km au Nord de Bariloche. Mon bus pour Pucon démarre mardi à 6h... J'ai beau être matinal...

Ce que je retiendrai de Bariloche (hormis la pureté de la nature) est l'auberge dans laquelle je dormais. Tenue par un couple relativement jeune (la femme est enceinte de 8 mois!), cette auberge est très familiale. On s'y sent vraiment comme à la maison. Les espaces communs sont abondants, la cuisine sympa et ouverte. On mange tous ensemble le soir... Et les propriétaires sont très proches des hôtes, Argentins pour la plupart.

La vie de ce couple ressemble un peu à la vie que je souhaiterai avoir. Je me suis donc posé les questions "pourquoi n'y a-t-il pas d'auberges de jeunesse en France (ou si peu) ?", et "est-ce que ça fonctionnerait ?". Si vous avez une idée, soufflez là.

Notre tradition d'hébergement "bon marché" est davantage tournée vers le camping. Mais l'auberge a des avantages indéniables par rapport au camping. On dort dans un vrai lit (pas toujours bien, certes), on cuisine dans une vraie cuisine et surtout, on rencontre plus de gens ! On peut aller tout seul dans une auberge, c'est plus dur au camping (sauf pour Patrick Chirac...). Alors qu'il n'y a jamais eu autant de célibataires en France, ne peut-on pas penser qu'une auberge bon marché, avec des espaces communs de qualité répondrait à plus d'attentes que la traditionnelle chambre d'hôtes?

 

Il n'y a plus qu'à essayer. Après mon tour d'Europe l'été dernier et ce voyage en Amérique du Sud, je commence à être un expert des auberges ! Il n'y a plus qu'à trouver l'endroit adequat...

 

 

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Mon auberge... vue de l'extérieur.

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Mon dorm', devinez quel est mon lit?

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Les eaux sont tellement transparente qu'on peut les boire... Je ne rigole pas. Malgré l'affluence relativement importante, les chemins sont très propres, il y a un gros travail d'éducation derrière. Montana limpia!

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Lago Gutierez

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Mon ami Israelien qui planifie un voyage de Bariloche à Ushuaïa... en vélo. 1800 kilomètres dans le vent et le relief, bonne chance (il fume et boit beaucoup... il est parti ce matin)

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 23:39

Me voici donc a Bariloche, au bord d'un grand lac, à 1600 kilomètres au Sud Est de Buenos Aires, dans les Andes du Sud. Apparement, les Andes du Sud se distinguent de celle du Nord car les montagnes qui les composent sont moins hautes (3000 mètres environ). Conséquence, les vents frais et les précipitations venant du Pacifique tout proche ne sont pas arrétés par la cordière. En gros, bien que nous soyons à la même latitude que Barcelone, mais au Sud, on se les pèle (même en été) et il y a plein de neige l'hiver ! Enfin, je justifie le fait d'avoir emmené des vêtements chauds avec moi... J'ai donc utilisé mes polaires Quechua afin de m'adonner au plaisir de la randonnée.

Ici c'est randonnée et nature, mode de vie diurne, loin de la folie nocturne de Buenos Aires... enfin pas si loin, car c'est l'été. Le rush! Il y a énormément de touristes (argentins ou chiliens pour la plupart), ce qui fait qu'il y a des embouteillages et qu'il n'est pas évident de trouver où crécher... J'ai trouvé dans une auberge très tranquille en forme de chalet Suisse. Eh oui, cette ville récente (à peine 100 ans d'existence) a été colonisée principalement par des Suisses et des Allemands. L'architecture est allemande, le chocolat suisse et les restaurants proposent de la fondue. C'est aussi un haut lieux de refuge d'anciens nazis, certaines rumeurs disent même qu'Hitler en personne ne serait pas mort dans son bunker, mais ici à Bariloche.

C'est enfin une ville très dynamique démographiquement (180 000 hbs quand même) et pleine de pôles de recherches, mais vraiment perdue au milieu des Andes, malgré que nous soyons en ville la nature est très proche et plutôt accessible grâce aux nombreux bus (aux horaires plus qu'aléatoires) qui desservent le coin.

Bref, les photos que tout le monde attend : attention, c'est impressionnant.

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22h de bus, et des paysages plutot désertiques pendant des kilomètres pour arriver à...

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Voici le paysage qui a inspiré Bambi (je ne rigole pas!)

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Le centro civico... si si c'est en Argentine.

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Lunette Quechua, polaire quechua.... Todo bien!

seigneur des anneaux

Aujourd'hui, petite rando avec un suédois et une américaine au pays du seigneur des anneaux.

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lacs

Avant les glaciers recouvraient toute la région, quand ils ont fondu, ils ont laissé place à des lacs glacières, comme le lac Léman... La région en est baignée..

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Voici quelques échantillons du style local. à droite l'hotel luxe du coin, à gauche, la petite maison dans la prairie.

 

Venant de Buenos Aires, ça me fait plaisir de trouver la montagne, en revanche au milieu de tous ces touristes, je me sens moi même très touriste... Pas évident de prendre du recul dans cette masse. Prochaine étape vers le Nord dimanche...

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 15:42

J'avais prévu certains articles incontournables, mais je n'ai pas eu le temps / la matière pour les écrire.

La gastronomie, les espaces verts et les parcs à Buenos aires, le parc automobile portenos, l'intérieur des bâtiments...

De façon plus triviale et pour vous faire toucher un peu le soleil, voici un reportage photo de tout ça, en attendant de prendre mon bus dans 4 heures.

 

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Le Barbecue, ou assado / Parilla, que l'on peut manger au restaurant, ou faire chez soi! Les Argentins font beaucoup cuire leur viande : difficile d'avoir du "saignant" ici. Ils mangent principalement du boeuf, mais aussi quelques saucisses (chorizo) et boudins, voire des tripes (que je n'ai pas eu le privilège de goûter). Le Kebab local est souvent une boutique avec un grand  barbecue où l'on achète un "Choripan"(saucisse pain) arrosé de Chimichurry, une sauce délicieuse composée de différentes épices! 

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Bon quand on est dans un appartement on fait ça à la poèle... Arrosé d'un bon vin argentin, des vins jeunes, mais très goûtus! (J'y reviendrai quand je serai à Mendoza)... 

Autre passion des Argentins, le foot.

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La Bombonerra, Stade de Boca Junior, au sud de la ville, dans un quartier très populaire : il est petit, mais contient 50 000 places, dont de nombreuses debout. Les tribunes sont très proches du terrain. A noter la proximité entre le stade et la rue! Où est le périmètre de sécurité cher à nos hommes politiques Français? A croire que les Argentins seraient plus sages que les Français au Stade! Pourtant quand on regarde les images... Boca Junior est un grand club, très aimé à Buenos Aires, surtout par les classes populaires. L'Idole absolue est Martin Palermo! 219 buts sous le maillot bleu et jaune. A noter qu'ils sont champions du monde des clubs 2000 et 2003 au dépend du Real et de Milan AC. Mais depuis 2007, le club végète un peu...

L'ennemi de Boca est River Plate, club du Nord, des quartiers riches. Appelés les "Milloneros", Les millionnaires. Leur star était Ariel Ortega (si si, il joue encore...) mais il est parti il y a une semaine. Eux aussi végètent. La seule équipe qui tient vraiment la route actuellement dans le championnat Argentin est l'Estudiantes de la Plata de Veron. 

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Il y a plein d'autres clubs à Buenos Aires, plusieurs par quartier, mais ces deux là sont les plus centraux (géographiquement) et les plus populaires.

A noter, je n'ai trouvé que 2 maillots Français ici : celui de Lyon et celui du... FC Metz... Si quelqu'un a une explication

La preuve en Image?

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Bon, j'ai une sale gueule, mais c'est parce que je suis très très étonné!!

Les espaces verts dans et à proximité de la capitale argentine auraient aussi pu faire l'objet d'un article. Ils sont nombreux et qualitatifs. Pêle mêle, quelques images:

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La réserve écologique, très proche de la ville, offre une vue imprenable sur la skyline de Buenos Aires. Sa plage polluée fait le bonheur des enfants qui s'y baignent quand même... Mais ça, personne n'en parle.

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Tigre, ville qui se situe dans le delta du Rio Parana, quelques kilomètres au Nord de la ville est la Venise de Buenos Aires, ou les marais poitevins, selon les références...

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Des Eléphants à Buenos !! Au zoo......

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Le parc automobile: vous en avez déjà vu un échantillon, mais si quelqu'un peut me dire quelle est cette Renault... (Jamy?)

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Avis à tous les amateurs de vielles tires, elle est à Vendre!

PS: si vous cherchez des pièces pour votre vieille 504 break, contactez moi!

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L'intérieur des maisons à San Telmo, quartier historique de la ville 

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Sujet interessant, car ces grandes maisons furent construites au début du 19eme par de riches famille portenos. Mais la fièvre jaune fit fuire tout ces riches vers le Nord de la ville. Résultat, la nature ayant horreur du vide, les immigrés venant de toutes les contrées se sont partagés ces grandes maisons. La situation était locasse, elle a donné lieux à de nombreuses pièces de théàtre. Des personnes venant de l'autre bout du monde, ne partageant pas la même langue, mais partageant un bout de maison... Ils ont créé des systèmes d'entraide dans ces espaces chaleureux à la frontière entre espace public et privé. Ici, on dit que tout est passé par San telmo, c'est un peu le Ellis Island informel Argentin.

Enfin, on a vu plus haut le club de foot de Boca, comment ne pas parler du quartier, peuplé jadis de dockers gênois. Eux aussi fortement portés sur l'entraide, la coopération. C'est un quartier très politisé. Voyant qu'ils étaient tous gênois, qu'ils parlaient un dialecte différent de l'espagnol et surtout qu'ils étaient en bas de l'échelle sociale, les citoyens de la Boca ont même déclaré leur indépendance fin 19eme. La "respublica de la Boca". Celà n'a duré que 1 jour, le président Argentin venant en personne descendre le drapeau qu'ils avaient érigé.

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Aujourd'hui, c'est un quartier très pauvre, plutôt mal fréquenté la nuit. Il est réputé pour ses maisons en taule ondulées, peintes dans des tons chauds: les marins et dockers n'avaient que la peinture des bateaux pour peindre leurs maisons... Seules 2 ou 3 rues ont préservé cette authenticité. Elles sont peuplées de touristes. Boca existe surtout aujourd'hui au travers de son club de foot. 

Un peu brouillon, mais tout y est! OUF!

Bientôt, on passera à de beaux paysages.

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 17:01

Buenos Aires, sera fini demain pour moi. J'y serai resté du 17 Décembre au 17 Janvier. Un mois, qui est passé très vite... Mais je ne suis pas fâché de partir, même si j'aurais pu y rester bien plus longtemps !

Avant de redémarrer demain pour Bariloche, un bilan est nécessaire : à la base, je voulais rester un mois pour apprendre l'Espagnol. C'est fait sans être fait. Je me débrouille, même si je ne suis pas encore Pablo Neruda. Je n'ai pas pris de cours : ils avaient lieu le matin. Je ne regrette pas, car ne pas participer à la vie nocturne de BA pour aller apprendre l'espagnol à 8h, c'est s'amputer d'une bonne partie de l'intérêt de cette capitale de la vie nocturne. Les cours m'auraient permis de travailler mon espagnol avec plus d'assiduité. Qu'importe, j'ai passé de longs moments à lire des bouquins de grammaire et le dictionnaire. Maintenant, je lis même le journal le matin... Prochaine étape : un livre de Borgès dans le texte.

J'ai rencontré beaucoup de Sud-Américains. Argentins, mais aussi Péruviens, Colombiens qui sont très présents ici et qu'on rencontre facilement, car, comme les Européens, ils n'ont pas la possibilité de louer un appartement en leur nom. Ils vivent donc dans de grandes maisons en colocation. De ce côté là, je ne pense pas avoir vu uniquement des Australiens ou des Anglais et être resté dans ma bulle.

J'ai aussi rencontré beaucoup de Français, en voyage ou plus ou moins sédentarisés à Buenos Aires. Artisans, vendeurs de crêpes à la crié, serveurs ou rabatteurs de clients pour les restaurants. Tous les plans sont bons pour gagner un peu d'argent ! D'autres bien sûr ont des métiers plus conventionnels, mais on ne devait pas fréquenter les mêmes endroits.

D'autres, comme moi, ne savent pas trop se situer dans ces catégories. Aujourd'hui, quand on me demande ce que je fais ici depuis un mois, j'ai du mal à répondre. J'analyse ! Du moins, j'essaye d'analyser... Analyser quoi et pourquoi Buenos Aires ? Bonne question... Encore cette histoire de fil conducteur me direz vous. J'aurais sûrement pu, ou du faire plus, comme ces Belges que j'ai rencontré qui ont visité des associations de quartier, des entreprises impliquées dans le fonctionnement de la cité. Ai-je eu une approche trop superficielle de la ville ?

C'est en parti ce pourquoi je ne suis pas fâché de partir. Ici, on a vite fait de se faire happer par un faux rythme, une tranquillité, ce dont je parlais dans des articles précédent (surtout que c'est l'été actuellement). Le mot pour dire ça est « Suave ». Rythme doux.

Hormis cela, je déplore aussi d'être venu durant la trêve des championnats sportifs. A mon GRAND regret, je n'aurais donc pas vu de match de Boca junior à la Bombonera, ni de match de Polo ! Ca c'est dur.

J'ai pu organiser davantage mon voyage et décaler mon billet de retour en France au 5 Avril Depuis Rio.

D'ici là, je vais aller à Bariloche demain (20h de bus), puis Mendoza via le Chili, puis Salta, Uyuni et son Salar (Bolivie), Titicaca, Cuzco et le Machu Picchu, Mancora ensuite, on verra le temps qu'il me reste pour rentrer sur Rio, mon moral et mon compte en Banque ! Car mon billet est décalable à l'infini...

 

 

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 20:25

J'ai profité de l'arrivée de mes amis pour consacrer une de mes soirées à une activité très touristique: le Tango show!

Il s'agit d'un diner spectacle plutôt classe, précédé d'un cours de Tango d'environ une heure. Pour décrire la population concernée par ce genre de show, disons que le cours de Tango était en Brésilien, comme la plupart des convives, touristes auriverdes. Eh oui, le nombre de touristes Brésiliens est impressionnant ici (mais c'est un autre sujet).

Résultat: j'ai été impressionné par cette musique, la beauté de cette danse, et aussi l'ambiance qui règne autour. Ca fleure bon les années 60, le borsalino en feutre, les costumes à bretelles et les films de Gabin... En gros, au lieu de voyager dans l'espace et de me sentir pleinement à Buenos Aires, j'ai surtout voyagé dans le temps! Et oui, la machine à remonter le temps existe, elle est à Buenos Aires tous les soirs.

Ca a tellement bien fonctionné que le retour sur terre a été difficile: sortant de la salle, une question m'a taraudé, comme une évidence et un signe de plus que quelquechose cloche dans notre génération: pourquoi ne danse-t-on presque plus le tango ou, de manière générale, une danse de couple (sauf alexis)? Pourquoi les lieux pour le faire sont rares, s'apparentent plus a des clubs de sports qu'à des lieux festifs? Pourquoi la plupart des boites promeuvent des danses mièvres et sans personnalité? On subit la musique! Pourquoi nos parents, nos grand parents et les leurs se sont entêtés à créer des danses, des codes, presque comme on créé un language, alors que notre génération tend à nier ces codes (ou a en inventer d'autres) qui sont beaucoup plus bestiaux et individualistes... Avant, ils avaient un language, aujourd'hui, nous sommes muets. Est-ce un retour en arrière? Heureusement quelques Jean Moulin de la danse perpétuent les traditions (merci alexis), mais un retour de la danse de couple dans les lieux publics (au sens large: fréquentés par du public) est souhaitable.

 

Désolé pour ces points de vues extrèmes, peu scientifiques car partiaux, mais c'est l'effet Tango! Ca y est, je suis converti!

Il est temps que je m'en aille d'ici... Mardi, je pars à Bariloche. Adieu Buenos Aires! 

PS: Pour ceux qui se demandent comment ça sonne, le Tango est une musique dansante qui ressemble au générique de PJ Saint Martin, cette série policière de la fin des années 90'.

 

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 16:02

Aaaah les joies des dortoirs...

Mes amis sont finalement arrivés avec un jour de retard, alors que je ne les attendais plus... Ils avaient raté leur bus à Iguazu en raison d'une histoire de décalage horaire entre l'Argentine et le Brésil (une heure dans la vue). Du coup ils ont pris celui du lendemain. Nous sommes allés à l'hostel, celui dans lequel j'étais à mon arrivée. Retour à la case départ! Et je me rends encore plus compte aujourd'hui des conditions optimales dans lesquelles j'ai été durant 15 jours dans mon deux pièces cuisine, canapé frigidaire, avec mes chats!

Retour au rythme de l'hostel, couché tard, levé tôt, armoire qui grince et gens qui ronflent. En plus de tout ça, hier j'ai eu la bonne surprise en rentrant à 5 heure du matin (dans l'état classique de quelqu'un qui rentre à 5h...), de constater que mon lit était pris et qu'il n'y avait pas de lit disponible dans mon dortoir de 10 places. J'ai donc été transféré dans un 8 places à l'étage d'au dessus, tout ça pour me lever à 8h30 pour ne pas rater le petit déj'... Dur!

Mais je me suis recouché ensuite... jusqu'à 11h.

 

Home sweet home...

 

Je vais me réadapter, mais cette parenthèse confortable était fort agréable... 

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Eh oui, mon magnifique dortoir, mon sac (rassurez vous, on a des draps!). Le problème de cette auberge, c'est la lumière: cette photo a été prise à 11h du matin, mais ce n'est que de la lumière artificielle.

C'est promis, Vendredi, pour mes dernières nuits ici, je change d'auberge!

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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 00:34

Le dimanche est habituellement la journée la plus riche à Buenos Aires!

Il y a une multitude de choses à faire: des spectacles de danses; rock, tango ou capoeira se succèdent sur la bien nommée plaza Francia. Les Ferias de San Telmo et d'autres barrios offrent un visage chaleureux et animé de la ville: ce sont de grandes brocantes où l'artisanat local est vendu. Le soir, un concert de percussions rugit plaza Dorego toujours à San Telmo...

Et moi dans tout ça...

J'attends des amis Français qui doivent débarquer chez moi à 10h ou 11h... Problème, je ne sais pas si c'est du matin ou du soir. Je pensais que c'était du matin, mais étant donné qu'il est 20h30, je commence à douter. A moins qu'ils aient eu un accident de bus!! Ils viennent d'Iguazu.

Rassurez vous, je suis quand même allé prendre le soleil au parc d'à côté, histoire d'admirer les filles en maillot de bain qui prennent le soleil (string obligatoire ici, mais j'ai pas de photo désolé messieurs...). J'ai aussi pu apprécier le panorama télévisuel Argentin et je dois dire, en tant que fan de sport, qu'ils sont bien servis. Ici, je peux regarder le tournoi de Hand qui se passe en France (France-Croatie), puis un match de Rugby du top 14, Racing-Toulon (si si, tous diffusés ici!) et bien sûr le foot! Championnat d'Angleterre, d'Italie et d'Espagne. Mieux que canal +! Et ça ne s'arrête jamais, j'ai 5 chaines de sports et quand il n'y a pas de match, ils passent un tas de rétrospéctives. Un amnésique pourrait refaire sa culture sportive en 1 semaine ici.

 

Fille / Feria / Foot, elle est belle l'Argentine le Dimanche!

 

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Important de toujours bien écarter ses jambes quand on s'assoit...

 

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 23:21

Buenos Aires! Aujourd'hui, celà fait 3 semaines que je suis là et plus je reste et plus j'apprécie cette ville. Comme nombre de Mégapôles, c'est une ville plurielle, dure à "cerner" à prime abord, mais formidable quand on la connait. Cette cité a d'exceptionnelles ressources. On trouve de tout à Buenos Aires, encore faut-il savoir où chercher (j'ai même trouvé un kebab!)... Car la ville est conçue à partir d'un quadrillage qui a le don de ne pas hiérarchiser l'espace. On peut tomber, dans une des nombreuses rues étroites à sens unique, sur une merveille du 19eme siècle où sur un parc arboré que rien n'indiquait la rue d'avant.

Elle est d'une grande richesse car elle est diverse. Diversité sociale, ethnique (on l'a vu précédement), mais aussi diversité architecturale incroyable. J'ai beaucoup marché ces trois ou quatre derniers jours appréciant ce patchwork qui mêle dans la même rue des architectures de différentes époques et de différentes origines. Là encore on est loin de l'uniformité promue dans les réglements d'urbanisme français!

 

patchwork

 

J'ai fais le tour du monde en restant à Buenos Aires, en moins de 3 semaines!

 

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Où sommes nous à Moscou? Avec ces magnifiques exemples d'architecture stalinienne...

 

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  Mais non, à Paris! L'influence culturelle de la France était énorme en Argentine au 19eme siècle, pile au moment où la ville s'est bâtie.

 

belgique

 

Ou en Belgique?

 

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En Hollande (les climatiseurs en plus)?

 

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A Copenhague? Eh oui, à Buenos aires aussi il y a d'anciens docks qui font l'objet d'un projet urbain d'envergure comme à Hambourg, Malmö...

 

madeiro

 

Chicago ? (Je n'y suis jamais allé si vous avec un meilleur exemple...)

 

Malakoff

 

Plus exotique, Malakoff??? (Je n'y suis jamais allé mais j'imagine... Blague) Désolé Jasmine...

 

SQY1

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Ou... le meilleur pour la fin, Saint Quentin en Yvelines? On s'y croirait!

 

Mais rendons à Buenos Aires ce qui lui appartient!

 

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La Casa Rosada, cette beauté dissymétrique est le siège du pouvoir executif Argentin: certains ont la Maison blanche, d'autre la Maison rose.

 

Archi colomaisonfine

 

Un peu d'architecture coloniale, mais très peu, car tout a été détruit au 18eme pour faire place à la modernité haussmanienne!

Et surtout, la maison la plus étroite de Buenos aires, voire plus.

 

Voilà, à quoi j'occupe mes journées... Voilà ce qu'est errer et contempler. Vous venez de visiter Buenos Aires et bien plus en 5 minutes... La magie numérique. Travaillez bien!

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